Une statue façonnée à partir de lingerie fine, de guimauve à la violette et d'une poupée gonflable trône dorénavant dans mon salon.
C'est un monument dédié à Kelly Farrell, qui a fabriqué, avec l'aide du collectif NYC Resistor, une interface spécialement conçue pour jouer à Katamari Damacy.
Kelly Farrell a décidé un jour de construire une manette pour reproduire les sensations roulantes du jeu, et s'est prise la tête entre les mains le temps de trouver une solution électronique. Le dispositif qu'elle a créé fonctionne à partir d'une souris laser et de pièces détachées extirpées de manettes PS2. Elle a remplacé les potentiomètres des sticks analogiques, par des potentiomètres numériques et une plateforme Arduino qui permet de gérer les informations des composants.
En branchant deux sources électriques à son système, Kelly a réussi à faire fonctionner son invention avec "le peu" de bases en électronique et en informatique qu'elle avoue posséder.
Pendant l'élaboration de son projet, Kelly Farrell a fait plusieurs tentatives avec d'autres matériaux et concepts, comme une grosse Yoga Ball en caoutchouc pour tenter l'essai à taille réelle. De ses expérience est née une interface qui, bien que bricolée, montre que l'on peut toujours pousser la relation joueur/interface plus loin à condition de repousser les limites du plausible.
Et peut-être de sortir d'une pensée Wiimote-centrée qui piétine autour d'une bête télécommande infra-rouge.