Pendant que le monde s'apitoye sur la mort de Michael Jackson et fait de lui un saint après lui avoir craché à la gueule dans les années 90, nous autres gamers allons décider de l'honorer à notre manière.
Michael Jackson's Moonwalker est un beat'em up ultra classique développé par Sega en 1990, soit deux ans après la sortie du film. Suite au carton commercial de la VHS en 1989, Sega vit l'opportunité de faire un portage juteux et conçut le jeu d'arcade Moonwalker.
La borne s'étant peu exportée hors des Etats-Unis, nous ne connaissons souvent que le jeu Megadrive, une version light mais fidèle à l'original.
Moonwalker est sur le plan du game-design un standard dans son genre. On élimine des ennemis, on récolte des enfants kidnappés et à la fin du tableau, on nous guide jusqu'au combat de boss. Le tout se déroule dans des niveaux assez linéaires séparés en trois tableaux. A première vue dans Moonwalker, rien ne sort de l'ordinaire, si ce n'est son contenu profondément wateufeuk.
Michael Jackson corrige les ennemis à coup d'étincelles magiques entre deux "Oooh" suraigus. Son super-pouvoir est un chorus line magique pendant lequel il possède les adversaires pour les faire danser jusqu'à la mort.
Michael est un héros un peu glauque qui va ouvrir chaque porte et écarter chaque buisson à la recherche des enfants perdus. Le sprite des enfants étant tous le même, celui de Katie, on finit par se demander si Michael ne harcèle pas toujours la même petite fille dans tout le niveau jusqu'à ce qu'elle craque nerveusement.
Le point culminant du nimporte quoi n'est pourtant pas atteint quand Bubbles le chimpanzé arrive sur une étoile filante pour vous servir de GPS à boss. C'est lorsque Michael touche en premier un enfant spécial qui le transforme en robot surpuissant. Pas de plaisanteries sur Jordan Chandler, merci.
A l'époque, on avait 10 ans et Michael Jackson n'était pour nous qu'un extra-terrestre dansant, ingame et dans la réalité. Nous allons donc honorer sa mémoire en jouant à Moonwalker. L'homme qui marchait à rebours n'a pas fini de déambuler dans nos souvenirs.