Blizzard a décidé de réitérer la performance de l'année dernière en bullshitant des classes pour ses produits à venir, insérant des références nerd qui n'ont rien à faire là. Diablo III hérite ainsi de la classe des archivistes. "Ces âmes courageuses se jetent dans la bataille en portant livre et plumier, non pas protégés par une armure enchantée ni par les maillons d'un haubert, mais par la connaissance des générations passées. Ces archivistes ne se battent pas seulement pour notre futur, mais aussi notre passé." L'archviste se bat comme un lion. Contre des tomes reliés plein cuir avec décors aux fleurons Aldes qu'il saisit de sa poigne déterminée.
L'écran des choix de dialogues est en accord avec le profil de la classe, en lui donnant quelques répliques de vieux sénile à lire avec la voix de Grand-Père Simpson "De mon temps, il n'y avait pas de couleurs", "Vous n'auriez pas vu mon pantalon", "Ce n'est pas ma chambre" ou "Ca sent l'été et le chausson au pommes". Ses talents sont à la hauteur de ce qu'on attend de lui, comme le sort "Chuut" qui fait imploser les ennemis qui osent faire du bruit à proximité des livres.
Grâce à Blizzard, le fantasme des bibliothécaires devient réalité. Ils pourront satisfaire leurs rêves de quêtes épiques à la recherche d'une fiche sur bristol quadrillé. L'aventure avec un A majuscule en lettrine calligraphiée du 16e siècle.
Parti sur sa lancée, Blizzard a aussi inauguré la plus grosse unité créée à ce jour pour un RTS, avec le Terratron de Starcraft II. Le Terratron est plus qu'une unité Terran, c'est une base entière qui se métamorphose comme un Transformer et devient un robot géant bipède qui ravage tout sur son passage. Avec ce genre d'équipement, le Zerg Rush ne vient plus à la base, c'est la base qui vient au Zerg Rush. Et qui lui fracasse son milliers de sales gueules avec son bras-laser. Blizzard est cruel, le Terratron avait un potentiel tactique inespéré.
Les dernières facéties de Blizzard sont dédiées à World of Warcraft. La fonction P1mp my Mount promet de transfigurer sa monture en lui ajoutant des bandes, des spoilers et des canons. On m'expliquera comment loger une paire d'enceintes dans le fondement d'un tigre sans entamer la fragile relation de confiance entre lui et son propriétaire. Le site s'adresse directement aux joueurs, proposant des captures d'Epic Pimpage, et des textes au slang très West Coast. On regretterait presque de ne pas pouvoir acheter le costume pourpre à motif zèbre.
L'autre élément que Blizzard a ajouté à World of Warcraft pour ce Premier Avril est le Dance Battle System des serveurs PvP. Au lieu de s'entretuer avec des armes épiques, cette interface spéciale laissera les joueurs s'affronter en duels de danse par équipe, dans des tournois intense ou les coups de beats voleront bas.
Valve a contribué à la fête en ajoutant une nouvelle arme au Sniper de Team Fortress 2, le Jarate. Dans un pot de verre est concentré toute la science en Karaté d'un homme, sous la forme de son urine. L'arme, fonctionnant comme une grenade, a pour pouvoir de paralyzer l'adversaire par la seule force de "la gêne et d'une colère désabusée", pendant que l'effet le plus devastateur reste "détruire le mental de vos oposants, leur santé psychologique, ainsi que leur foi en la bonté naturelle de son prochain".
Faire goûter son pouvoir, voilà ce que propose le Jarate. La question est de savoir si on sent plus humilié par un headshot foireux tiré depuis l'autre bout de la map, ou par un bocal de pisse qui s'écrase dans notre dos.
Quake Live est passé également au rayon poissonnerie. Suite à une décision de game-design importante, Id Software a choisi de remplacer le frag classique par du frag épique. Quake Live était devenu World of Quake Live. Des montures épiques s'offraient à vous, capables de transporter jusqu'à 4 armes de votre choix, ainsi qu'un système de leveling très inspiré par les voisins MMO. La perspective de chevaucher un Oeil géant en blastant tout ce qui respire avec quatre BFG 9000 accrochés à la selle avait quelque chose de séduisant. Dommage que ce ne soit qu'une grosse blage. Réalité, je te hais.