Puisque le jeu professionnel et sponsorisé prend de l'ampleur, il était fatal que la grande tâche noire du sport professionnel finisse par s'abattre sur le e-sport.
A l'approche de la finale de la compétition World Cyber Games, le directeur du tournoi, Alex Walker, reconnaît sans l'ombre d'un frémissement que certains joueurs se dopent aux amphétamines pour booster leurs réflexes et supporter le rythme assez effréné d'une compétition, ce qui représente des heures de jeu et nécessite une attention aiguë, dans le but parfois de remporter de coquettes sommes d'argent en liquide ou en biens, sans parler des sponsors. Si l'éventualité d'effectuer des tests à été envisagée, la chose reste exclue pour l'heure, faute de moyens nous explique Alex Walker qui règle la question de la sorte :
«Ils peuvent prendre les drogues qu'ils veulent, du moment qu'ils ne le font pas dans l'enceinte du tournoi.»
En substance, si je puis dire, les pro gamers peuvent se doper, il suffit qu'ils gobent le cachet dans la rue, là où la police n'aura pas de raison de créer des ennuis aux organisateurs qui s'en lavent les mains. Si le problème reste marginal pour l'heure, il ne faut pas oublier que le e-sport est un phénomène qui prend de l'ampleur et que l'absence de contrôle dans ce domaine ne sera bonne ni pour les joueurs, ni pour les organisateurs, ni pour l'image de l'industrie en générale. Ce serait peut-être, au contraire, l'occasion de se démarquer.