Série référence de la stratégie au tour par tour, Civilization arrive sur les consoles de nouvelle génération dans une version à laquelle nous avons pu jouer en multi sur Xbox360. Cette adaptation d'un titre destiné aux bâtisseurs d'empires apporte-t-elle sa pierre à l'édifice ?
Tout d'abord, clarifions un peu les choses. Sid Meier's Civilization Revolution n'est pas une simple adaptation sur console d'un des chapitres de la série-fleuve paraissant sur PC, sa machine de prédilection. Que nenni. Il s'agit d'une vraie création destinée à la Xbox360, à la PS3 ainsi qu’à la DS. Les fans des jeux estampillés Sid Meier (et ils sont nombreux) savent donc ce qu'il leur reste à faire s'ils veulent avoir joué à tous les titres portant la griffe de leur idole... Il faut préciser qu'en arrivant sur ces différentes machines, Civilization a fait quelques concessions, à commencer par un style graphique plus humoristique sur consoles de salon, à l'image d'un contenu qui n'a plus d'historique que le nom. En effet, s'il s'agit toujours de conduire la destinée d'un peuple à travers différentes périodes au gré d'une évolution qui ressemble diablement à celle qu'a connu l'Humanité, Civilization Revolution ne s'offusque pas de quelques incohérences rigolotes. Ainsi, au moment de choisir son peuple avant d'entrer dans la partie, on fait défiler, entre autres, les portraits de Napoléon pour la France, d'Elizabeth 1 pour la Grande-Bretagne, Cléopatre pour l'Egypte ou encore Gandhi pour l'Inde. Pas besoin d'être agrégé d'histoire pour savoir qu'aucun d'entre eux n'a vécu à la même époque. Mais le ton est donné. Il sera léger, coloré et un rien cartoon ; par conséquent, très différent de ce qu'on avait pu voir précédemment sur PC.
Les joies d'une interface familière et conviviale.
Bien entendu, on fait le choix de sa civilisation en fonction du bonus qu'elle apporte en accord avec sa propre manière de jouer. La carte est divisée en carrés offrant différentes possibilités en fonction de leur nature. En conséquence, pour illustrer les bonus par l'exemple, sachez que les japonais pourront cultiver sur des carrés recouverts d'eau, que les Egyptiens bénéficieront d'une aide au commerce en zone désertique, que les Arabes disposeront rapidement des bibliothèques et de l’alphabet, etc. Dès que vous aurez fait votre choix, vous vous retrouverez dans le jeu, à la tête d'une poignée de colons auxquels, invariablement, vous ordonnerez d'emblée de fonder votre première ville. Ceci étant fait, vos paysans se mettront d'eux-mêmes à la récolte de ressources. Déjà là, il faudra prendre une décision qui jouera un rôle important pour la suite. Vous pourrez, au choix, privilégier l'approvisionnement en or pour remplir vos caisses, favoriser la récolte de nourriture pour faire grandir votre population ou encore mettre en avant la recherche scientifique afin de disposer de différentes technologies : travail du bronze, équitation, etc. Pour ceux qui l'ignorent, rappelons que Civilization vous laisse prendre une décision par sujet et par tour. Au début de la partie, comme il se doit, les sujets sont assez limités. Cela se résume à la gestion de la ville, au modèle politique choisi, au type de ressources préférées, à l'éventuelle construction de nouveaux bâtiments ou d'unités (pas les deux ensembles) et aux déplacements des unités déjà sur le terrain. Une fois que vous avez pris les décisions qui s'imposent dans chacune de ces catégories, vous pouvez passer au tour suivant en appuyant sur le bouton B de la manette.
Toujours ?
Les différentes fonctions de gestion du Civilization de base sont bien présentes. Toutefois, il faudra un peu de pratique pour s'habituer à leur maniement puisqu'elles sont toutes réunies sur une manette et que cette solution est sans discussion possible moins pratique que le tandem de base clavier/ souris. Par exemple, on dirige la caméra avec le joystick droit de la manette Xbox360 pour l'amener sur un groupe de soldats qu'on veut déplacer, on appuie sur "A" pour le sélectionner et, avec le joystick gauche, on lui indique où il doit se rendre. Dès qu'on fait ce dernier mouvement, des ronds de couleur s'affichent sur le terrain pour symboliser le parcours avec, en chiffres, le nombre de tours qu'il faudra à l'escouade pour rejoindre sa destination. Il faut parfois faire preuve d'un peu de patience pour poser le curseur à l'endroit désiré mais on finit par s'en sortir sans trop s'arracher les cheveux.
Une des figures emblématiques de la série de retour sur Xbox 360.
Même en utilisant au mieux tout le pan "Diplomatie" proposé par le jeu, il sera impossible de porter sa civilisation à travers les siècles sans livrer batailles. Celles-ci se déclencheront automatiquement dès qu'un de vos groupes, composé par défaut de trois unités, atteindra un carré occupé par un groupe d'ennemis. Le groupe qui remportera la victoire deviendra dans un premier temps "Vétéran", ce qui augmentera la capacité offensive des membres du groupe encore en vie. S'ils livrent à nouveau bataille et qu'ils signent une nouvelle victoire, ils deviendront "Elite". Dès lors, ils bénéficieront également de la faculté de récupérer les unités qui auront été vaincues pour retrouver leur nombre de base. Sachez enfin que si le contenu de Civilizations Revolution est une adaptation assez fidèle de ce qu'on a pu voir sur PC, les développeurs ont choisi de prendre certains raccourcis, sans doute dans un but d'ergonomie. Par exemple, les tracés des routes ne seront pas libres. Dès que vous demanderez d'en construire une afin d'améliorer vos déplacements, le jeu proposera une liste de combinaisons et c'est au joueur qu'il appartiendra de choisir entre quelles villes la route en question doit être tracée. A l'heure actuelle, le jeu est annoncé comme terminé à 75%. Bien sûr, on attendra de voir sa version finale prévue pour le 6 juin 2008 pour avoir un avis final sur ce titre. Mais, sans être tout à fait une restranscription fidèle ni une trahison honteuse, Civilizations Revolution semble bien parti pour offrir une personnalité qui n'appartient qu'à lui.
Mar 14 Déc - 11:39 par 
Sujet: Sid Meier's Civilization Revolution 
